L’asthme de la femme ménopausée est sensible aux modifications hormonales qui surviennent durant cette période. Il s’agit soit d’un asthme d’apparition tardive ou d’une aggravation d’un asthme préexistant secondaire à l’augmentation de l’hyper réactivité bronchique induite par le déséquilibre hormonal.
Étude rétrospective portant sur 58 patientes âgées de 47ans et plus, en péri et post-ménopause suivies en consultation entre 2010–2013.
L’âge moyen est de 56ans, 19 patientes étaient en péri-ménopause et 39 en post-ménopause. Toutes les patientes étaient non tabagiques, non exposées aux fumées de bois et ne recevaient aucune hormonothérapie substitutive. Vingt-deux patientes avaient un asthme d’apparition tardive et 36 un asthme préexistant. L’atopie personnelle était absente chez les patientes avec un asthme d’apparition tardive et présente dans 73 % des cas avec un asthme préexistant. Les facteurs aggravants, tels que : le RGO, le surpoids, l’obésité et l’intolérance à l’aspirine étaient retrouvés respectivement dans 56 %, 52 %, 33 %, 10 %. L’asthme était persistant sévère dans 64 % des cas, persistant modéré dans 36 % des cas. Un TVO fixe concernait 1 patiente sur 3, sévère dans 10 cas. Le traitement était basé sur l’association corticoïdes inhalées et broncho-dilatateur de longue durée d’action. 20 patientes avaient bénéficié en plus d’une corticothérapie orale en continu. Malgré ce traitement optimal, le contrôle total de l’asthme n’est obtenu que dans 37 % des cas.
L’asthme au cours de la ménopause est souvent sévère et difficile à contrôler nécessitant une prise en charge thérapeutique particulière non encore codifiée et une lutte contre les facteurs aggravants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.